Loin de la chaleur méridionale, encore auréolé du chant des cigales, embaumant le thym et le romarin et avec un accent pagnolesque qui chante son midi natal, artiste touche à tout, débarqué tout juste de sa Provence, avec une myriades d’idées et de projets d’activités. Portrait d’une cigale éloquente : Rémi Coste un poète amoureux.
La Suède en Kit : Pourquoi et comment es-tu arrivé en Suède ?
Le lien fort qui me lie à la Suède date de l’été 2009 : invité à un workshop européen “Art in situ” à Östersund, via la Maison de la Culture de Martigues, je découvre une lumière, une nature verdoyante et surtout un art de vivre qui me parlent. Je me sens bien, je noue des contacts, avec entre autres la très francophile directrice de l’école d’art d’Östersund, Helena Schmidt. Cette plasticienne reconnue ouvre l’école de Mont Cotton, une annexe de Åredalens Folkhögskola à Bagnols sur Cèze. Son centre accueille une quinzaine d’étudiants suédois pour une formation d’une année scolaire en arts plastiques et en français. Nous restons en contact.
Je multiplie mes actions théâtrales par des lectures de mes textes, collabore avec Farida Amadou et Tom Malmandier sur des projets de poésie sonore. Je publie un recueil de poésies sur “Le feu et la transformation du feu”, gère, à Marseille, la programmation d’un lieu underground, Asile 404, joue du jazz. Je me nourris de ces rencontres et pratiques artistiques mais j’ai besoin d’un gagne-pain alimentaire. Alors, chauffeur de minibus dans les ruelles étroites du centre d’Aix en Provence, je conduis les personnes âgées et les nombreux étudiants étrangers. Et parmi ces apprenants de la langue de Mistral et Giono, une charmante Suédoise me remarque. Coup des coeurs et coup de foudre ! Nous vivons un an ensemble, puis las des allers-retours entre nos deux pays, je quitte mon emploi et me voilà !
Je suis ici depuis 4 mois, mon personummer est en cours et j’ai hâte de commencer SFI. J’utilise déjà Babbel et je teste mes connaissances balbutiantes en suédois avec ma belle famille. Il y a parfois des malentendus, des confusions et des faux-amis, mais j’aime jouer avec les mots, leur sonorité, leur construction et ce qu’ils m’évoquent, en français dans mes blogs, et en suédois dans mes dessins. Lors de ma première julbord à Örebro, émerveillé de connaître enfin un noël blanc, je goûte les prinskorv et en profite pour partager avec les autres convives mes illustrations naïves de la saucisse princière couronnée tout en leur souhaitant “en god nyt hår” ,“ god ny tår “…Tout le monde se marre en corrigeant gentiment ma prononciation.
La Suède en kit: Où seras-tu et que feras-tu dans 5 ans/10 ans ?
J’aimerais terminer mon cursus de psychopraticien commencé à l’institut de psychanalyse freudienne, m’ouvrir les portes du milieu artistique, animer mes blogs, monter des expositions, partager mes poésies sonores, jamer et créer une filiale Hors lits, l’association culturelle internationale qui organise des soirées insolites, chez l’habitant, mini spectacles de théâtre, de danse, conte ou autres performances culturelles.
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