Jusqu’au 1er mars, le Fotografiska vous donne les clés de l’univers magique du photographe suédois Erik Johansson. Un monde irréel tout à fait réaliste, tour à tour poétique, intriguant, questionnant notre société actuelle et bouleversant notre perception des choses, mais sans être effrayant.
Un art fantasmagorique
Dans son exposition intitulée Places Beyond, Erik Johansson nous fait voyager dans sa réalité en dévoilant des endroits physiques qui ont marqué sa vie mais aussi ceux issus de son imagination. La fantaisie, pour le photographe, est comme un muscle : au fil des années, il s’est rendu compte que son univers onirique est une source inépuisable de nouvelles images, plus il sollicite ce muscle, plus les images lui viennent à l’esprit, il n’a ensuite “plus qu’à” les réaliser. Pour cela, il dessine en premier l’image ressentie qu’il a du résultat final, puis assemble, grâce à de nombreuses retouches sur Photoshop, les photographies de différents paysages et objets. Comme le photographe le dit si bien, ses images “capturent plus une idée qu’un instant”.
Des photos sur-réalistes
Le résultat est étonnant de réalisme, tout en mettant bien souvent notre perception de l’espace à rude épreuve. Mais c’est cela qui fait la magie de l’oeuvre de Johansson : notre cerveau cherche toujours à “comprendre” les images de manière logique, à trouver une explication plausible. Les titres des photos peuvent donner une piste, induire une lecture visuelle, mais leur ambiguîté ajoute souvent une dimension supplémentaire, comme un tableau de Magritte. C’est un monde surréaliste, assez souvent poétique, où, d’image en image, on finit par accepter les images telles qu’elles sont, on entre dans un autre univers où plus rien n’étonne, à la manière d’Alice au pays des merveilles.
Le possible impossible
Les souvenirs d’enfance d’Erik Johansson sont la source d’inspiration de sa production d’images. Il a grandi dans la campagne suédoise, entouré de falurödstugor, ces maisons de bois peintes en rouge de Falun. Aujourd’hui, basé à Prague, il se décrit comme un médiateur entre le possible et l’impossible. Il se languit de ses paysages d’enfance mais a besoin de s’en distancier pour pouvoir les décrire. Erik Johansson veut avec ses photos inspirer et éveiller sur ce qui est différent. Perturber le possible en créant des images réalistes, comme des snapshots du possible impossible.
Infos pratiques :
Où ? Fotografiska, Stadsgårdshamnen 22, Stockholm
Quand ? jusqu’au 1er mars, du dimanche au mercredi de 9h à 23h, du jeudi au samedi de 9h à 1h du matin
Combien ? 170 kr plein tarif, 140 kr étudiant/retraité, gratuit pour les moins de 12 ans
Plus d’infos ici.
Soyez le premier à commenter