Après le succès rencontré l’an dernier avec l’exposition en plein-air de sculptures de l’américain Tony Cragg, la galerie d’art Andersson/Sandström renouvelle l’expérience, avec cette année la sculpteur suédoise Eva Hild.
Organisée en collaboration avec l’administration du parc royal de Djurgården et inaugurée en toute simplicité par son Altesse Royale le prince Daniel, l’exposition en plein-air propose six nouvelles œuvres sculptées d’Eva Hild, réparties le long du canal de Djurgårdsbrunn (quatre sur la rive nord et deux sur la rive sud).
Des sculptures organiques dans un lieu naturel
Eva Hild travaille d’habitude des matériaux fragiles et sensibles aux intempéries, telle que la porcelaine, et dans un format plus petit. Pour les besoins de l’exposition, elle a changé de matériau — de l’aluminium peint, en blanc, noir, ou non peint — et augmenté les dimensions. Les sculptures aux formes organiques d’Eva Hild sont en accord parfait avec le milieu naturel de Djurgården, à la frontière entre parc et forêt sauvage où les troncs des arbres peuvent s’entrelacer. La proximité omniprésente de l’eau rajoute une dimension apaisante aux formes arrondies et tourbillonnantes des sculptures. Les œuvres d’Eva Hild ressemblent à des cellules microscopiques devenues géantes et toujours en mouvement. En contemplant leurs cavités, nous découvrons la présence de ce qui est absent. L’intérieur et l’extérieur sont visibles simultanément, interpellant ainsi nos sens et notre perception de l’espace.
Je vous recommande de débuter votre promenade en contrebas du Tekniska Museet et de l’Etnografiska, avec Among, une sculpture de quelques mètres de haut, légèrement bombée et trouée, surplombant le canal.
Continuez ensuite en remontant le long du canal vers la gauche, pour trouver Around, forme noire allongée au bord de l’eau. Non loin de là, Recurrence, noire aussi, se présentera à vous comme une hélice, ou des têtes d’éléphants selon le point de vue. Faites vraiment le tour des sculptures pour les apprécier sous tous les angles !
Wave vous donnera envie de danser en tourbillonnant, telle une imposante vague blanche.
Continuez votre chemin jusqu’au pont de Djurgårdsbrunnsvägen. Si vous souhaitez faire une pause, vous trouverez sur votre gauche le restaurant Djurgårdsbrunn, ou pour un en-cas sur le pouce Apotekskiosken (testez leur Djurgårdsglass !). Traversez le pont, puis tournez à droite pour longer le canal dans l’autre sens. Il vous faudra marcher un peu plus longtemps — éventuellement escorté par un gentil troupeau de moutons, véridique ! — avant d’arriver aux deux dernières sculptures, qui se trouvent presque en face de la première au Tekniska Museet.
Pour admirer Stand, prenez le chemin de gravier sur votre droite. Attention ! La sculpture n’est pas visible depuis le chemin principal, mais elle vaut le détour, car située sur une petite avancée dans le canal qui dévoile une jolie vue sur Stockholm. La sculpture en elle-même, qui semble fermée, se révèle être en fait ouverte sur un côté.
La dernière sculpture par contre n’offre aucune ouverture ou cavité : Nod se présente tel un serpent de mer argenté sortant de l’eau, la tête formant presque un nœud avec le reste du corps.
Continuez votre promenade le long de l’eau jusqu’au parc, dont les buissons croulent en ce moment sous le poids des fleurs embaumantes. Vous verrez se profiler la silhouette majestueuse du Nordiska Museet et vous pourrez sortir par la Blå Porten, cette grille peinte en bleu et or, pour replonger dans l’effervescence de la ville avec ses bus, ses tramways et ses touristes.
Informations pratiques
Quand : jusqu’au 31 août 2017, ouvert 24h/24. Entrée gratuite.
Où : Djurgården, bus 69 jusqu’à Djurgårdsbron si vous voulez commencer la balade à cet endroit-là, ou jusqu’à Museiparken, au niveau du Tekniska/Etnografiska, et descendez vers la rive.
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