La plaquebière (déformation du vieux français plat de bièvre, nourriture de castor) est un petit fruit ambré et acidulé qui ressemble à une framboise orange vif. C’est la fameuse hjortron suédoise, aussi nommée baie polaire, ou mûre arctique et chicoutai au Québec. C’est le fruit rare par excellence, cueilli en août dans les endroits les plus reculés du royaume : tourbières, marécages et à l’orée des grandes forêts de conifères. La plante aime les sols humides et le soleil.
Allez à la cueillette, c’est une année à hjortron !
La cueillette commence vers la fin juillet et culmine en août et 2024 s’annonce comme une année exceptionnelle. Ces jolies baies se trouvent dans tout le pays, sauf sur l’île Öland, et sont plus fréquentes à mesure que l’on se dirige vers le nord. Les plantes aiment les sols humides, les terrains acides et beaucoup de soleil. Alors cherchez les mousses et les landes ouvertes où le soleil passe. Les grandes feuilles de la mûre des tourbières sont faciles à reconnaître et ressemblent un peu à des feuilles de géranium. Si vous voyez des fleurs en mai, cela vaut la peine de revenir en août — bien protégés des moustiques et autres knots ! Les plaquebières poussent en plans mâles ou femelles et il y a des marais avec seulement des plans mâles qui ne donneront jamais une seule baie.
Cette année, il y a eu peu de gelées en mai et les fleurs n’ont pas été endommagées ; depuis 30 ans, on attendait que les tourbières et marais se colorent d’ambre jaune orangé. Les baies mûrissent généralement de la mi-juillet à la mi-août. Veillez à ne pas cueillir les baies trop tôt. Une plaquebière immature est dure et acide et ne mûrit pas correctement lorsqu’elle est extraite de la plante. Attendez que la baie se détache facilement.
Écouter le coucou !
C’est le conseil des experts : Coucou, coucou ! Vous ne l’entendez pas ! C’est bon signe. Un dicton sami dit que « le coucou s’étrangle lorsqu’il gobe une mûre polaire ». Cela signifie que les plaquebières sont mûres lorsque le coucou se tait au milieu de l’été.
Aller à la cueillette au coin de la rue
Malgré son coût relativement élevé, la plaquebière ne cesse de faire de nouveaux adeptes. On l’utilise pour faire des desserts, des liqueurs, des boissons alcoolisées et même des produits cosmétiques. Traditionnellement, ses feuilles sont infusées en tisane ou aromatise la bière. La hjortronsylt (marmelade de plaquebières) est vendue en grande distribution, son prix étant souvent proportionnel à la quantité de baies par rapport au poids de sucre et de pectine. On trouve également des hjortron natures surgelées. Une poignée de cet or du nord sur un filet de saumon sur le grill est un pur délice ! Son goût inimitable se marie délicieusement avec le magret de canard et en version dessert, la hjortronsylt réchauffée au bain marie réveillera une glace à la vanille de sa saveur acidulée et abricotée aux accents de fruits tropicaux.
une tranche de « polarbröd » grillée (par Jane) avec de la « hjortronsylt » : un vrai délice pour « fika » chez Maj et Harald (ils se reconnaîtront).
Merci de nous avoir remis les papilles au goût du nord.
On m’a rapporté de Suède des confitures d’hjorstron. Sur le pot figure le mot cloudberries qui en est la traduction mais aussi chuckberries et je ne trouve pas ce qu’il signifie. Pouvez-vous me renseigner.
Merci d’avance. J’ajoute que j’apprécie beaucoup ces confitures!
Peut-être un hommage à Chuck Berry ?!!!
Plaquebierre ou baies artiques
Je suis née à l’île d’Anticosti au Québec et la plaque-bière a fait partie de mon enfance. Et un peu par hasard je suis allée chez Ikéa à Boucherville près de chez-moi à Brossard. Ayant un coup de coeur, j’en ai acheté 4 pots ainsi que 4 pots d’airelles. Mon mari Louis et moi allons retourner en acheter d’autres en septembre car nous adorons ces petits fruits. Cela nous a donné le goût d’aller visiter la Suède. Mon mari est déjà allé en voyage d’affaires et il a beaucoup aimé le pays.
Jocelyne