Partir en promenade, profiter du grand air, rapporter des trésors comestibles, faire le plein de vitamines et se nourrir gratuitement, tout en découvrant les jolis coins de la capitale, c’est ce que vous propose la SEK dans sa série des pt’ites herbes. 3 plantes à la fois, 3 plantes à ramasser et à cuisiner, à vos paniers !
L’égopode ou kirskål
Connue comme l’herbe aux goutteux, la plante adorée des cuisiniers et aborrhée des jardiniers a plusieurs noms en suédois : kirskål, kers ou skvallerkål bien que l’égopode n’appartienne pas à la famille des choux.
Longtemps cultivé, ce légume sauvage est facile à reconnaître car ses feuilles finement dentées sont divisées en trois parties, elles-mêmes divisées en trois, la plante est entièrement glabre (sans poils) et sa tige a une forme de « V ». L’odeur d’une feuille froissée rappelle le persil et le céleri branche. L’égopode est riche en potassium, calcium, magnésium, fer, zinc, cuivre, phosphore…, en vitamines A et C, en protéines et en plus il aide le corps à se débarrasser de l’excès d’urée. Les jeunes feuilles cueillies en ce moment, fin avril, début mai, sont excellentes crues en salades.
En juin, elles se cuisent en gratin, en quiches et se déclinent en pesto ou dans les taboulés. C’est la pleine saison et on en trouve partout, j’en ai plein mon jardin…
L’alliaire ou löktrav
Autrefois utilisée pour sa richesse en vitamine C, l’alliaire, une plante de la famille des choux, se reconnaît à ses feuilles en forme de cœur, dont les bords sont irrégulièrement ondulés, et à son odeur subtile d’ail et de moutarde une fois qu’on les froisse entre les doigts, ce qui lui vaut son nom ! Dans l’alliaire, tout se mange ! Cuite, la plante rappelle le chou kale et se déguste en quiche ou soupe, crues les jeunes feuilles relèvent une salade et assaisonnent le beurre ou une sauce, et sa racine au goût de raifort ou de wasabi est un excellent condiment gratuit.
L’ortie, brännässlor, la reine du printemps à prendre avec des gants
Cette plante est une bombe nutrionnelle qui ne manque pas de piquant surtout lorsque l’ortie perd son pouvoir urticant!
Feuilles, racines et tige, « tout est bon dans l’ortie ». Les suédois adorent la soupe à l’ortie sorte de rituel gastronomique du printemps, mais ils la cuisine également séchée, cuite ou crue, salée ou sucrée, seule ou accompagnée…tisane, soupe, gratin, quiche, cake, pesto, gaspacho….
Et en version non comestible, le purin d’ortie est un engrais naturel concocté par le jardinier comme biostimulant et fertilisant. L’ortie est très commune mais comme le dit le proverbe : « Qui s’y frotte s’y pique ! » donc munissez vous de gants en caoutchouc ou en cuir pour la cueillette.
Une cueillette sûre et respectueuse
C’est comme pour les champignons : En cas de doute, s’abstenir!
Choisir sa zone de cueillette c’est éviter les bords de champs, les bords de route, (résidus d’herbicide et métaux lourds) et les chemins fréquentés par les chiens. Préférer les jeunes feuilles et jeunes pousses ainsi que les ‘sommités’ plutôt que les feuilles basses, souvent plus amères, et les déposer dans un panier ou un sac en tissu. Toujours nettoyer et rincer sous l’eau les plantes récoltées avant usage.
Bon appétit !
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