À l’affiche de Sound of Music dans le rôle de Friedrich, le grand de la fratrie von Trapp, jeune franco-suédois, vit une expérience extraordinaire, exprimant ses dons artistiques : chant, danse, et théâtre. Dans la comédie musicale, il a trouvé sa voie et émeut grâce à sa voix au grain chaud et au timbre rond ; à 15 ans, c’est de la graine de Star. Doté d’un physique avantageux et d’une réelle présence scénique, en attendant de voir son nom en grosses lettres à Broadway, il est à Intiman. Nils Boyer, portrait.
La Suède en Kit : Pourquoi et comment es-tu arrivé en Suède ?
Je suis né à Stockholm de mère suédoise et de père français. Je suis le fruit de deux cultures et deux langues. À 8 ans, élève au LFSL je chante en solo dans la chorale de l’école, j’adore ce moment. Plus tard, à 9 ans, comme figurant statique dans un spectacle de l’Opéra Royal, je prends goût à la scène, même si je ne fais rien de spécial, j’apprécie de faire partie de l’ensemble.
Mais c’est vraiment un an plus tard que ma passion pour la comédie musicale se concrétise car j’intègre la troupe de Christmas Carols. Pendant le mois de décembre je chante en anglais l’histoire du vieux radin Scrooge le soir de Noël. C’est un spectacle familial et les échanges avec le public sont chaleureux. J’ai beaucoup de plaisir lorsque je retrouve la troupe les hivers suivants comme Tiny Tim puis comme grand frère.
Je décroche le rôle de Benji dans Priscilla Queen of Desert, je m’éclate car je suis en première ligne en duo. L’ensemble est magique, les décors splendides et les numéros musicaux inoubliables. J’apprends au contact des membres de l’ensemble, et l’année suivante après une audition courue et difficile, je suis pris pour Billy Elliot.
Billy Elliot est une comédie musicale incontournable, le rôle de rêve pour un garcon. Pendant 10 mois, je m’entraine, 12 heures intensives par semaine, chant, danse, claquettes, jazz. Je suis qualifié, je continue car je suis pressenti pour le rôle titre à Malmö, alors je bosse dur. Et puis, c’est la catastrophe ! J’ai presque 13 ans et je mue. Grosse déception, douche glacée, je suis quand même sur scène dans Billy Elliot à Stockholm, mais dans le choeur d’ensemble… Tant pis ! En attendant de recouvrer ma voix, je m’épanouis dans mon autre passion : le rugby. Je joue dans l’équipe Attila -16 et après une formation diplômante, je deviens arbitre homologué.
Maintenant, je suis au Viktor Rydbergs Gymnasium section art de la scène, avec 6 heures de musique par semaine. Je travaille ma voix avec un coach vocal, j’ai digéré et géré ma mue. Je retrouve la scène au théâtre Intiman , dans la comédie musicale La mélodie du bonheur, un spectacle familial aux valeurs universelles de tolérance et d’amour, une réflexion sur des évènements politiques toujours actuels. Nous sommes deux équipes de 7 mineurs, donc nous jouons un soir sur deux, interpréter des chansons qui font partie du patrimoine culturel mondial est un grand honneur pour moi, car tout le monde les connaît. L’émotion et les sentiments du public sont palpables sur scène et j’apprends mon métier au côté des meilleurs.
La Suède en kit : Où seras-tu et que feras tu dans 5 ans/10 ans ?
Si tout va bien, je me vois en Suède en haut de l’affiche. J’ai vraiment envie de vivre de ma passion, je m’investis à fond, j’y crois ! Dans 10 ans, Londres ou Broadway, qui sait en Charlie Price de Kinky Boots ou Dear Even Hansen en tournée. J’ai trouvé ma voie et je bosse ma voix, j’ai l’avenir devant moi!
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