Qui n’a pas, une fois dans sa vie, acheté un calendrier mural Robert Doisneau ? Ses photographies nostalgiques (et parfois humoristiques) de la vie parisienne des années après-guerre sont mondialement célèbres. Kulturhuset présente, jusqu’au 25 novembre, un portrait complet de l’artiste et expose des oeuvres moins connues.
Doisneau, photographe humaniste
Robert Doisneau (1912-1994 ) est né à Gentilly, en banlieue parisienne. Diplomé d’Arts Graphiques, il débute sa carrière en tant que photographe publicitaire, avant d’être embauché par les usines Renault de Boulogne Billancourt comme photographe industriel. Licencié en 1939, il devient alors photographe indépendant. Il produit de nombreux reportages photographiques en France et à l’étranger dont certains paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match ou Point de Vue.
« Photographe humaniste », il se focalise sur les « petites gens » des banlieues parisiennes. Il partage, par son regard tendre, réaliste et parfois amusé, des moments simples de la vie urbaine des années d’après-guerre.
Le poète des banlieues parisiennes
L’exposition Robert Doisneau – Förortspoeten från Paris (Les Banlieues Parisiennes) proposée par Kulturhuset présente une collection d’une centaine de ses photos.
Elle est également accompagnée d’un film documentaire passionnant (en français sous titré en anglais), dirigé par sa petite-fille Clémentine Deroudille, et retraçant sa vie et son travail. On découvre l’homme derrière l’appareil : joyeux, touchant, sincère, chaleureux, moqueur. On y retrouve également les témoignages émouvants de ses nombreux collègues et amis artistes (Sabine Azéma, Daniel Pennac…)
Le film regorge de petites anecdotes sur ses clichés. De sa photo Le Baiser de l’Hôtel de ville qui a fait le tour du monde, on apprend qu’elle fait partie d’une série commandée par le magazine Life sur les amoureux à Paris. C’est une photo posée (comme beaucoup d’autres d’ailleurs) et Robert Doisneau explique comment il a recruté de jeunes apprentis acteurs du Cours Florent et les a emmené se faire photographier aux quatre coins de la ville, se tenant la main, la taille ou s’embrassant.
Une belle exposition qui élargit notre connaissance du photographe et de son oeuvre — à ne pas manquer !
Informations pratiques
Où ? Kulturhuset, Galleri 3, Stockholm
Quand ? Jusqu’au 25 novembre 2018
Horaires d’ouverture : lundi de 15h à 18h, du mardi au jeudi de 11h à 18h, samedi et dimanche de 11h à 17h
Combien ça coûte ? 100 kr plein tarif, 80 kr retraités/étudiants, gratuit jusqu’à 25 ans
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